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Murs pignons

 

Lieu : 

Paris

Partenaires :

Briandet & Quenardel

Montant des travaux: 

NC

Dates : 

2003

Montant des travaux / m2 : 

 NC

Mission :

Dans la perspective de la rue Dussoubs, les murs-pignon des immeubles situés aux n°19 et 25 de la rue Tiquetonne se font radicalement face (mur n°19 orienté plein est / mur n°25 orienté plein ouest). Ils sont situés de part et d’autre de l’école primaire dont l’entrée correspond à celle de l’ancien hôtel de Bourgogne.
Tranche d’histoire : « L’emplacement de cette école était occupé, en 1817, par une maison appartenant au sieur Chamoy, dans le jardin de laquelle se dressait la tour Jean Sans Peur […] au n°25 de la rue Tiquetonne, vieille maison… » (in Dictionnaire historique des rues de Paris, Jacques Hillairet,
1985, éd. de Minuit)
La ville se construit et se reconstruit sans cesse sur elle-même. Les murs-pignon constituent un témoignage de cette permanente transformation ; signe tangible du renouvellement, de l’attente ou de l’inachèvement dans l’élaboration du déroulé des façades qui, s’enchaînant les unes aux autres, fabriquent l’espace de la rue.
Outre l’histoire de cette fabrication de la ville, ces murs dévoilent aussi parfois l’intimité des gens qui ont habité les  immeubles mitoyens démolis. Des traces de peinture, de lambris, de crépis, de carrelage ou de papiers-peints imprimés au motif végétal évoquent le contenu et les ambiances des intérieurs disparus, béants, donnant aujourd’hui sur… l’extérieur.
En même temps, ces empreintes-témoin révèlent, en négatif, la structure constructive des immeubles, leur ossature de planchers et porteurs abattus.
Tous ces éléments juxtaposés fabriquent de véritables nuanciers verticaux, images urbaines poétiques, comme des abstractions
chromatiques emblématiques des goûts, des techniques et des tendances d’époques révolues…

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